Désir désir...
Je vais vous raconter...
Le désir est quelque chose. Sa renonciation aussi.
1987. Je vais voir un ami. Camille il s'appelle. C'est un vrai ami, un vrai de vrai, de ceux que l'on se dit que c'est un frère, un vrai.
Mais voilà... J'arrive en pleine crise de couple. Camille et sa femme (et j'avais été son témoin lors de leur mariage) sont en froid.
Pour je ne sais aujourd'hui pour quelle raison, je me prends d'alliance pour elle. Pas pour lui. Et comme en tant que psy je suis investi de la mission de les réconcilier, et que c'est elle qui "déconne", ce couple, sans me le dire vraiment mais tout en m'y invitant, me pousse à passer la soirée avec "elle".
Sortie vers 19 heures. Ballade dans les rues de Toulouse. Confidences. Et peu à peu désir. Désir par moi d'elle. Désir par elle de moi. Désir de nous. Soyons clair, désir de faire l'amour. Désir de prendre une chambre d'hôtel pour s'embrasser, de caresser, se faire du bien... Désir de se trouver, de s'accompagner bêtement dans nos souffrances d'amour. Moi seul. Elle seule dans son couple en fiche.
On en a parlé. On se l'est dit. On s'est dit notre désir. Notre envie. Mais l'on s'est dit aussi notre respect pour lui, mon ami, son mari, Camille.
Il était 4 heures du matin lorsque nous sommes rentrés chez eux... Nous avions marché pendant 8 heures dans les rues de Toulouse, sans manger,sans boire, sans s'arrêter, sans se coucher dans une chambre d'hôtel...
Camille nous a accueilli à coup de pieds, certain que nous avions eu une "relation". Camille était mal, ce soir-là, cette nuit-là, convaincu qu'il avait perdu sa femme. Il m'a insulté, haï, jeté dehors...
Il l'a perdue, sa femme. Il se sont séparés et ont divorcé quelques mois plus tard.
Ce dont je voulais témoigner, c'est de la possibilité qui nous est offerte de toujours dire non (oui, aussi de dire oui).
Cette femme, je la désirais. Physiquement. Sexuellement. Je la désirais et elle me désirait. Mais parce que nous aimions tous deux le même homme -avec des amours différentes-, nous avons su et pu faire fi de notre désir...
J'en retiens que parfois, malgré le désir, malgré les désirs, malgré ou avec ces pulsions quasi-animales mais ô combien humaines qui nous assaillent, nous sommes parfois, souvent capables de faire face, de nous contrôler, de nous comporter comme des gens civilisés, comme des hommes civilisés, j'allais dire humains, tout simplement humains.
Le désir est quelque chose de quasi-incontrôlable. C'est comme l'amour, ou plus généralement l'affection. Toujours cette rivalité raison/désir !
Je pense savoir qu'il est difficile de contrôler ses désirs (surtout s'ils sont partagés)... Mais je crois cependant que cela est possible. Au nom de raisons "supérieures", qu'elles soient morales, ou spirituelles, ou réelles.
P... qu'est-ce que j'avais envie d'elle !
Le désir est quelque chose. Sa renonciation aussi.
1987. Je vais voir un ami. Camille il s'appelle. C'est un vrai ami, un vrai de vrai, de ceux que l'on se dit que c'est un frère, un vrai.
Mais voilà... J'arrive en pleine crise de couple. Camille et sa femme (et j'avais été son témoin lors de leur mariage) sont en froid.
Pour je ne sais aujourd'hui pour quelle raison, je me prends d'alliance pour elle. Pas pour lui. Et comme en tant que psy je suis investi de la mission de les réconcilier, et que c'est elle qui "déconne", ce couple, sans me le dire vraiment mais tout en m'y invitant, me pousse à passer la soirée avec "elle".
Sortie vers 19 heures. Ballade dans les rues de Toulouse. Confidences. Et peu à peu désir. Désir par moi d'elle. Désir par elle de moi. Désir de nous. Soyons clair, désir de faire l'amour. Désir de prendre une chambre d'hôtel pour s'embrasser, de caresser, se faire du bien... Désir de se trouver, de s'accompagner bêtement dans nos souffrances d'amour. Moi seul. Elle seule dans son couple en fiche.
On en a parlé. On se l'est dit. On s'est dit notre désir. Notre envie. Mais l'on s'est dit aussi notre respect pour lui, mon ami, son mari, Camille.
Il était 4 heures du matin lorsque nous sommes rentrés chez eux... Nous avions marché pendant 8 heures dans les rues de Toulouse, sans manger,sans boire, sans s'arrêter, sans se coucher dans une chambre d'hôtel...
Camille nous a accueilli à coup de pieds, certain que nous avions eu une "relation". Camille était mal, ce soir-là, cette nuit-là, convaincu qu'il avait perdu sa femme. Il m'a insulté, haï, jeté dehors...
Il l'a perdue, sa femme. Il se sont séparés et ont divorcé quelques mois plus tard.
Ce dont je voulais témoigner, c'est de la possibilité qui nous est offerte de toujours dire non (oui, aussi de dire oui).
Cette femme, je la désirais. Physiquement. Sexuellement. Je la désirais et elle me désirait. Mais parce que nous aimions tous deux le même homme -avec des amours différentes-, nous avons su et pu faire fi de notre désir...
J'en retiens que parfois, malgré le désir, malgré les désirs, malgré ou avec ces pulsions quasi-animales mais ô combien humaines qui nous assaillent, nous sommes parfois, souvent capables de faire face, de nous contrôler, de nous comporter comme des gens civilisés, comme des hommes civilisés, j'allais dire humains, tout simplement humains.
Le désir est quelque chose de quasi-incontrôlable. C'est comme l'amour, ou plus généralement l'affection. Toujours cette rivalité raison/désir !
Je pense savoir qu'il est difficile de contrôler ses désirs (surtout s'ils sont partagés)... Mais je crois cependant que cela est possible. Au nom de raisons "supérieures", qu'elles soient morales, ou spirituelles, ou réelles.
P... qu'est-ce que j'avais envie d'elle !